Retraite: Système Français contre système Suédois.

Publié le par Phil

Tout le monde en parle mais ce sont les personnes reellement concernées qui vont la subir cette réforme des retraites.

Il est de plus en plus certain qu' il faudra travailler plus longtemps si l'on veut garder notre système comme il est aujourd'hui.

Cette réforme, qui n'a jamais été menée, merci aux anciens présidents de n'avoir rien fait sur ce thème, s'annonce d'une ampleur inédite.

Les débuts des négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux débutent lundi et notre président souhaitent en avoir terminé avant l'été. (Et ben.... doucement quand même..... )

Actuellement, nous sommes dans un régime dit " de répartition". Ce sont les gens qui travaillent qui payent les retraites de ceux qui se trouvent devant nous. Ces mêmes personnes qui travaillent ont donc eux aussi les mêmes droits que nos retraités actuels, à savoir que ce seront les futurs employés de demain qui paieront leur retraite.

C'est un bon système mais si le nombre de salariés actuels ou futurs devient trop juste, la machine risque de se bloquer.

Est-ce que cette réforme est obligatoire pour notre pays ?

Nous voyons tous que le nombre de personnes âgées ne cessent d'augmenter (c'est bien pour eux) et que le nombre de salariés reste dans des proportions identiques.

Des estimations datant de 2006 faisait état d'un nombre de cotisants passant de 182 à 121 pour 100 retraités d'ici à 2050. Mais attention, cette estimation a été effectuée avec un taux de chômage à 4,5 % à compter de l' année 2015.

La somme qu'il faudrait alors pour les retraites s'élèverait à près de 25 milliards d'euros en 2020. François Fillon avance des chiffres encore plus alarmants : il manquerait pas moins de 100 milliards en 2050 !

Alors sur quoi le gouvernement et les syndicats vont jouer pour garantir un système équitable pour de nombreuses années. Parce que c'est pas la peine de faire du petit boulot si faut tout refaire dans 5 ans.

Les cotisations patronales peuvent elles aider ?

Je pense que cette augmentation diminuerai les bénéfices des entreprises donc leur chiffre d'affaire. N'oublions pas que ce sont les entreprises qui donnent le travail donc qui apportent le nombre de cotisans au système; Moins de bénéfices risque d'entrainer des délocalisations ce qui n'est pas le but recherché.


On va travailler plus longtemps ?

Je pense bien que cette solution va être retenue. Nous sommes tous d'accord que le départ à 60 ans est un droit et qu'on l'aura bien mérité. Mais le gouvernement semble faire de l'allongement de la vie active sa piste favorite.

Soit Il y aura un allongement de la durée de cotisation soit un recul de l'âge légal de départ à la retraite. C'est cette dernière mesure qui réduirait le plus fortement le déficit. Selon des projections, un report à 62 ans générerait 6,6 milliards d'euros de recettes en 2020.

Problème : Les syndicats s'opposent fermement au recul de l'âge légal de départ à la retraite pour des raisons financières. Ces mêmes syndicats n'acceptent pas plus l'allongement de la durée de cotisation.

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Changement pour égaliser le privé et le publique ?


Oui, c'est plus que possible à titre de l' équité tout d' abord. Les formes de calculs sont tellement différentes et entrainent une telle différence que s'en est même légèrement honteux.  Dans le secteur public, les pensions sont calculées sur les six derniers mois alors que ces mêmes pensions sont calculées sur les 25 meilleures années dans le privé.


La capitalisation sera-t- elle une des mesures qui sera retenue ?


Le fait de se faire soi-même sa propre retraite ou du moins une partie de sa retraite par des placements financiers effectués tout au long de son activité a été pour le moment exclu par le gouvernement.


Maintenant, regardons le système Suédois qui génère beaucoup de recettes:


Le système suédois serait-il l'exemple à suivre ?


Tous les spécialistes se l'accordent à le penser. La Suède est le bon élève européen en matière de réforme des retraites. Après un long processus de dialogue social et en réponse à une espérance de vie parmi les plus élevées d'Europe (84 ans pour les femmes et 77 ans pour les hommes), ce pays a en effet réformé en profondeur son système en 1999.


Ce système conjugue deux régimes obligatoires : un régime par répartition et des éléments de capitalisation.


La cotisation (partagée entre les salariés et les employeurs) correspond à 18,5% du salaire brut. 16 % financent le régime par répartition et les 2,5 % restants alimentent un compte individuel de capitalisation, placé sur les marchés financiers sous le contrôle d'une agence gouvernementale.
Il existe à ce titre 450 fonds de gestion, mis en concurrence. Or, de nombreux Suédois qui ont placé les 2,5 % de cotisations dans ces fonds ont perdu une partie de leur pécule à cause de la chute de la Bourse. Ils sont par conséquent plus nombreux à privilégier les fonds publics.

L' âge légal de départ est de 65 ans.
Le salarié qui part avant l'âge légal perd une petite partie de ses droits. Celui qui décide de travailler au-delà reçoit une prime. En outre des plans de formation destinés aux actifs de 40-50 ans ont été mis en place pour permettre aux travailleurs âgés de rester en poste.

La retraite est calculée sur le revenu moyen durant toute la vie active,
et non pas, sur quelques années. Ceci permet de retracer en fin de carrière l'exacte contribution de chacun. Sont également prises en compte, à un barème moins favorable, les années passées à étudier, à effectuer son service militaire ou à s'occuper de jeunes enfants à la maison.

La pension dépend ainsi du montant des cotisations, mais également de l'espérance de vie moyenne au moment du départ à la retraite, et de la croissance économique.


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Cette réforme a été liée à un important effort de pédagogie. Les Suédois reçoivent chaque année des informations clés concernant les sommes qu'ils ont versé pour leur propre pension, et des estimations du montant de leur retraite mensuelle qu'ils seront en droit de toucher, calculées sur la base de différentes hypothèses de croissance.


Toutefois ce nouveau système s'adresse aux personnes nées à partir de 1954. Les personnes nées avant 1938 ne sont pas concernées. Quant aux personnes dont la date de naissance se situe entre 1938 et 1953, un mélange des deux systèmes leur est appliqué.


Le système Suédois serait à mon sens un bon système. Il montre qu'il est financièrement fort et que les futurs retraités connaissent exactement le montant de leur retraite bien avant leur départ ce qui est loin d' être le cas chez nous.


http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-02-14/decryptage-10-questions-autour-de-la-reforme-des-retraites/916/0/424087


http://www.robert-schuman.eu/question_europe.php?num=sy-77


Publié dans économie

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